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Weekly Ismo – 29 janvier 2024

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  • Le MSCI World progresse : +1.30%.
  • Les taux sont stables : 4.16% pour le 10 ans US, 2.30% pour le 10 ans allemand.
  • Les matières premières s’envolent, le pétrole à 78$/bl.
  • Le Bitcoin est stable à 42 000$.
  • Le dollar reste à 1.09$/€.
  • La volatilité, mesurée par le Vix reste autour de 13.

Ces chiffres sont actualisés à la clôture des marchés du vendredi 26 janvier 2024.

Cette semaine, les marchés globaux ont progressé après la publication de chiffres de croissance meilleurs que prévu pour les US, poussant le S&P500 vers de nouveaux sommets.
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La croissance américaine au top

Il y a un peu les US et le reste du monde. Au quatrième trimestre, la croissance du PIB a été publiée à 3.3% battant largement les 2% anticipés. Encore une fois c’est la résilience du consommateur qui surprend. Parallèlement, l’indicateur préféré de la Fed, le Personal Consumption Expenditures (le PCE), retombe à 2.9% sur un an, soit le niveau le plus bas depuis 3 ans. Toutes les planètes semblent alignées pour l’économie américaine qui aura donc progressé de 2.5%. Récession ? Quelle récession ?

Les PMI peignent toujours le même tableau

Les PMI américains sont au-dessus de 50 signalant une expansion de l’activité manufacturière et des services. L’économie américaine devrait continuer à bien se porter. En revanche, en Europe, c’est toujours la bérézina avec Allemagne et en France. Au Japon, en Australie et au UK, les indicateurs progressent soulignant une situation plus contrastée avec le secteur des services en expansion et le secteur manufacturier en contraction.

La Chine assouplit sa politique monétaire

La banque centrale de Chine a baissé de 0.5% le ratio de réserves obligatoires pour les banques. Son objectif est de relancer le crédit et la consommation. Ce mouvement correspond à une injection de près de 150 milliards de dollars de liquidité. Cette annonce a pour le moment arrêté la chute sans fin des marchés chinois. Pas sûr que dans le contexte économique actuel cela soit suffisant.

Comme attendu, la BCE n’a pas bougé

La banque centrale, comme prévu, n’a pas bougé les taux. La banque centrale doit faire face à des situations économiques disparates dans la zone. Les 2 principaux pays de la zone, l’Allemagne et la France, connaissent des difficultés économiques alors que l’Espagne, le Portugal et la Grèce sont en meilleure santé. Le taux de chômage en Espagne a d’ailleurs atteint un plus bas historique de 11.8% en décembre. Un récent sondage montre d’ailleurs que la Présidente actuelle est contestée au sein même de l’institution : pas idéal alors que les nuages s’accumulent au-dessus de l’économie de la zone.

L’inflation poursuit son repli en Asie

Sans même parler de la Chine qui s’installe dans la déflation, l’inflation recule toujours en Asie : 4.7% en Nouvelle-Zélande, 2.1% à Hong-Kong, 3.7% à Singapour, 1.5% en Malaisie et 1.6% au Japon. Contrairement à l’Europe où les prix ont rebondi en décembre, la tendance au repli se confirme en Asie. Les taux devraient donc rapidement suivre. Au Japon, la hausse des taux semble de moins en moins acquise.

Les résultats des entreprises en demi-teinte

Le quart des entreprises ont déjà publié leurs résultats pour le quatrième trimestre. Pour l’instant les chiffres semblent indiquer un repli des bénéfices par rapport à la même période de 2022 même si les chiffres d’affaires progressent légèrement. Certaines valeurs phare comme Tesla ou Boeing ont accusé le coup alors que LVMH en profiter pour rebondir.

La Turquie monte les taux à …45% !

L’inflation dans le pays est proche de 70%. La Banque centrale lutte pour sortir de cette hyperinflation. Son objectif est toujours de ramener l’inflation à … 5%. Le pays souffre toujours de la politique monétaire particulière menée par Erdogan ces dernières années. Mais la reprise en main de la politique monétaire par la banque centrale est un signe positif.

La vente de fonds ESG s’effondrent

Les souscriptions dans les fonds ESG ont reculé de 75% en 2023 par rapport à 2020. Le marché est confronté à des défis tels que des taux d’intérêts élevés, des performances médiocres et une campagne politique américaine contre les investissements « woke ». On est loin du souhait des politiques, dont Emmanuel Macron, de voir le secteur privé intervenir et investir massivement dans des initiatives en faveur de la transition énergétique.

Le déficit du budget de la France s’envole

Le déficit budgétaire devrait être de 173 milliards en 2023. Comme d’habitude, c’est plus que prévu (+8 milliards). Selon Bercy, c’est dû à des rentrées fiscales inférieures. Le problème, c’est que cela porte la dette totale à près de 3 100 milliards, bien au-dessus des 100% du PIB maintenant. Avec la hausse des taux, le service de la dette va devenir insupportable. Elle devrait déjà dépasser le tiers du budget en 2024…

Calendrier de la semaine

Principaux chiffres macroéconomiques pouvant faire bouger les marchés cette semaine :

  • La confiance des consommateurs en zone euro devrait rebondir légèrement.
  • La croissance dans la zone euro pour le 4ème trimestre devrait être négative.
  • La confiance des consommateurs américains est attendue en nette hausse.
  • La décision de la Fed sur les taux devrait rester inchangés.
  • L’inflation en zone euro pour le mois de janvier est attendue en baisse.
  • Le taux de chômage dans la zone euro est attendu inchangé en décembre.
  • Les chiffres de l’emploi aux US devraient rester solides.
  • La production industrielle au Japon est attendue en nette hausse en décembre.

Philippe de Gouville
CEO et co-fondateur d’Ismo

Philippe vous propose chaque semaine son analyse de l’actualité des marchés financiers sur le blog Ismo. Retrouvez ses précédentes analyses dans la catégorie Actualités du blog.

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