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Weekly Ismo – 2 mai 2022

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Chers lecteurs,

Comme chaque semaine, Ismo décrypte pour vous l’actualité qui impacte les marchés financiers.

Bonne lecture !

La croissance s’étiole

Gros coup de frein sur la croissance au premier trimestre. En Europe, elle ralentit à 0,2% au premier trimestre contre 0,3% le dernier trimestre de 2021. Plus surprenant, l’économie américaine s’est contractée sur la même période avec une baisse de -1,4% malgré une consommation des ménages toujours dynamique (+2,7%). Or on sait que l’économie américaine est essentiellement tirée par la consommation.

Les chiffres de la semaine

  • Le MSCI World recule encore : -2,63%.
  • Les taux sont stables : 2,94% pour le 10 ans US, 0,93% pour le 10 ans allemand.
  • Les matières premières montent légèrement. Le pétrole à 105$/bl.
  • Le Bitcoin perd du terrain à 37 500$.
  • Le dollar progresse à 1,06$/€.
  • La volatilité, mesurée par le Vix, remonte à 34.

Ces chiffres sont actualisés à la clôture des marchés du vendredi 29 avril 2022.

L’inflation au plus haut depuis la création de l’euro

Les chiffres ne sont pas bons : 7,5% d’inflation en Europe et 3,5% pour sa version de base (« core ») qui exclut les composantes sensées être volatiles comme les prix de l’énergie et des matières agricoles. Avec une inflation au plus haut depuis les années 70, la BCE est coincée et elle va monter les taux. Sa présidente, Christine Lagarde, a fait beaucoup d’efforts pour nous expliquer que la situation n’est pas celle des US où l’inflation « core » est deux fois plus importante qu’en Europe. Elle estime qu’elle est due essentiellement au conflit en Ukraine. Mais les anticipations à long terme de l’inflation montent de jour en jour, et ça, les investisseurs n’aiment pas.

La Russie ferme le robinet

La Russie a arrêté les livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie qui refusent de payer en roubles comme le demande le Kremlin. L’Europe essaie de faire face en faisant jouer la solidarité entre les nations du bloc à un moment où le parc des centrales nucléaires françaises fonctionne à peine à 50%. En effet, la moitié des centrales sont à l’arrêt, soit pour maintenance, soit à cause d’incidents.

La Chine à la relance

La Chine n’atteindra probablement pas l’objectif de 5,5% de croissance pour cette année à cause de sa politique de lutte contre la Covid-19 qui désorganise complètement l’activité économique. Par exemple, le port de Shanghai, où s’échangent le plus de containers au monde et qui est à lui seul trois fois plus gros que celui de Rotterdam, est pratiquement à l’arrêt. Le Politburo nous ressort alors les bonnes vieilles recettes à base de grands plans de constructions d’infrastructures. Mais on ne peut pas construire des routes et des ponts à l’infini… Le pays détient déjà 57% des lignes de train à haute vitesse mondiales, le réseau électrique offre plus de kilomètres de lignes par habitant qu’en Europe (1,3 millions de km de lignes, de quoi faire trois fois l’aller-retour Terre-Lune !). La demande chinoise en matières premières industrielles est insatiable : la moitié de l’acier mondial y est consommé. En 10 ans, le pays a utilisé autant de ciment que les US au XXème siècle ! La Chine n’a certainement pas besoin d’un n-ième plan d’infrastructures.

L’euro s’approche de la parité avec le dollar

Le dollar s’apprécie chaque semaine. Il est au plus haut depuis 20 ans contre le Yen à cause de la divergence des politiques monétaires de la Fed et de la Banque du Japon qui a décidé de maintenir sa politique de taux bas coute que coute. Le dollar progresse contre la majorité des devises en moyenne de 8% depuis le début de l’année. La fin de l’hégémonie du dollar dont on nous rabâche l’imminence et l’émergence d’un Nouvel Ordre Mondial basé sur les matières premières ne semblent pas être pour tout de suite !