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Indicateurs de gouvernance

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La gouvernance englobe l’ensemble des processus gouvernementaux, des institutions et des pratiques liées à la prise de décision et à la réglementation. Une bonne gouvernance est cruciale pour le développement d’un pays, contribuant à améliorer la croissance économique, à développer le capital humain et à renforcer la cohésion sociale.

Comment mesurer la gouvernance ?

La Banque mondiale, une institution financière internationale accordant des prêts et des subventions aux gouvernements des pays à revenu faible et intermédiaire, a créé les indicateurs mondiaux de gouvernance. Ces indicateurs visent à aider les chercheurs et les analystes à évaluer les grandes tendances de perception de la gouvernance dans différents pays au fil du temps.

Ils se déclinent en six catégories :

  • Responsabilité : la capacité des citoyens à participer au choix de leur gouvernement, la liberté d’expression, d’association et des médias, etc.
  • Stabilité politique et absence de violence/terrorisme : l’instabilité politique et/ou la violence motivée par des considérations politiques.
  • Efficacité du gouvernement : la qualité et le degré d’indépendance des services publics et de la fonction publique.
  • Qualité de la réglementation : la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des politiques et des réglementations saines.
  • État de droit : l’exécution des contrats, les droits de propriété, la police/les tribunaux et la probabilité de criminalité et de violence
  • Contrôle de la corruption : le pouvoir public exercé à des fins privées, la capture des pouvoirs publics par des élites et des intérêts privés.

Les pays développés

Bien que la note globale (moyenne des six indicateurs présentés ci-dessus) des pays développés reste satisfaisante, il est intéressant de noter qu’elle est globalement en baisse depuis le début des années 2000. La France ne se distingue pas particulièrement, notamment en ce qui concerne la qualité de la réglementation (85, contre 94 pour le Royaume-Uni ou 96 pour le Canada). En ce qui concerne la stabilité politique et l’absence de violence/terrorisme, la situation est encore plus préoccupante, avec un score de 56 pour la France, qui n’atteint même pas la moyenne des États-Unis. Outre le risque terroriste, les pays occidentaux ne sont en effet pas à l’abri de l’instabilité politique, comme en témoignent les manifestations violentes en France en 2023 contre la réforme des retraites ou l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump en janvier 2021.

Source : Worldbank.org

Les pays émergents

En examinant les principaux pays composant les ETF obligataires exposés aux marchés émergents, on retrouve notamment les Émirats arabes unis, l’Uruguay, le Chili, la Hongrie, la Pologne et la Turquie.

Source : Worldbank.org

Ainsi, en 2022 (et depuis 2019), des pays tels que l’Uruguay sont considérés comme mieux gouvernés que la France ou les États-Unis, affichant un meilleur contrôle de la corruption, une responsabilité gouvernementale accrue et une stabilité politique plus solide. En se basant sur ces indicateurs, l’Uruguay, la Pologne et le Chili se distinguent du groupe des pays émergents pour rejoindre les pays occidentaux en termes de qualité de gouvernance.

Source : Worldbank.org
Source : Worldbank.org

Il est également pertinent de noter qu’un ETF théoriquement ESG, exposé aux obligations des marchés émergents (comme l’EMSA d’iShares), n’obtient qu’une note légèrement supérieure en matière de gouvernance par rapport à son homologue non ESG (comme le JPEA d’iShares), avec une note moyenne du fonds de 51 contre 48, soit un écart de seulement 3%.

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