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  • Le MSCI World s’envole : 1.97%.
  • Les taux reculent : 4.22% pour le 10 ans US, 2.32% pour le 10 ans allemand.
  • Les matières premières progressent, le pétrole à 81$/bl.
  • Le Bitcoin se dégonfle à 63 000$.
  • Le dollar remonte à 1.08$/€.
  • La volatilité, mesurée par le Vix reste autour de 15.

Ces chiffres sont actualisés à la clôture des marchés du vendredi 25 mars 2024.

Cette semaine les marchés mondiaux sont montés après la confirmation par plusieurs banques centrales de leur biais « dovish »*. Vous pouvez aussi nous suivre au quotidien sur X (ex Twitter) pour des réactions sur l’actualité financière.

Le point péda : le biais « Dovish »

Le terme « Dovish », dont l’opposé est le biais « Hawkish », sont des termes utilisés pour décrire les orientations politique des banques centrales. La politique monétaire Dovish, ou biais « Dovish », a pour objectif principal la croissance économique. Elle se caractérise par une baisse des taux d’intérêts. Il s’agit d’une politique monétaire expansionniste.

La BoJ met fin aux taux d’intérêt négatifs

Pour la première fois depuis 17 ans, la banque centrale du Japon a monté les taux. Il n’y a donc plus de taux négatifs dans le monde. La fin de toute une époque ! L’institution a aussi indiqué mettre fin à sa politique de contrôle de la courbe des taux qu’elle exerçait en achetant massivement des obligations d’état, les fameux JGBs. Le mouvement était largement anticipé compte tenu de la hausse de l’inflation (2.8%). Le Japon conserve cependant encore les taux les plus bas du monde.

La Fed confirme son biais « dovish »

Après la réunion de la Fed qui n’a, comme prévu, rien fait sur les taux, le discours de Jerome Powell était très attendu après la publication de chiffres qui montrent, au mieux une stabilisation, et au pire une résurgence de l’inflation. Il a rassuré les marchés en réaffirmant la volonté des banquiers centraux de baisser les taux à priori à trois reprises en 2024. Il estime que le chemin vers les 2% d’inflation ne sera pas forcément tranquille. La Fed saurait-elle quelque chose que nous ne savons pas ? Car avec le niveau actuel d’inflation, de croissance et d’emploi, rien ne semble justifier une baisse des taux.

Et les PMI peignent toujours une situation contrastée

En février, les PMI (Purchasing Managers Index) sont montés. Aux US l’indice composite atteint 52.2 signalant une expansion de l’activité globale. En Europe (France, Allemagne et UK), les indices composites progressent pour le neuvième mois d’affilé mais la composante manufacturière reste nettement en dessous de 50 signalant toujours une contraction de l’activité du secteur.

Le BNS et les banques centrales du Brésil et du Mexique baissent les taux

La banque de Suisse a l’habitude de nous surprendre. C’est encore une fois le cas. L’institution a baissé les taux contre toute attente. C’est la première « grosse » banque centrale à enclencher un cycle de baisse. Le Mexique, dont la réputation de prudence n’est plus à faire, a aussi baissé les taux pour la première fois depuis la crise inflationniste. Plusieurs pays émergents, comme le Brésil, ont déjà embarqué dans le train des baisses confirmant le recul des pressions inflationnistes dans le monde. Les obligations des pays émergents font partie des meilleurs actifs depuis 6 mois avec plus de 25% de hausse.

La Turquie monte encore les taux

La banque centrale n’y va pas avec le dos de la cuillère en relevant ses taux de 5% à 50% (!). Avec cette nouvelle hausse, le pays tente de soutenir sa devise qui a plongé alors que l’inflation dépasse les 70%.

La Chine est toujours dans la nasse

Alors que tous les marchés actions montent dans le monde, les marchés chinois font figure d’exception. Que ce soit à Shanghai ou à Hong-Kong, les marchés sont sous pression. Les chiffres de l’immobilier sont toujours mauvais. Pourtant d’autres secteurs semblent sortir du marasme si on en croit les chiffres de production industrielle publiés au-delà des attentes à 7% pour les deux premiers mois de l’année. Les ventes au détail sont aussi en nette progression signe que la consommation des ménages a rebondi. Le pays pourrait être tenté de laisser filer un peu le Yuan pour soutenir ses exportations. En Effet, le dollar est clairement à la hausse et la faiblesse du yen exacerbe la concurrence des exportations japonaises.

Les Français toujours fans du Livret A

En février, les Français ont ajouté 2.4 milliards d’euros au Livret A dont l’encours atteint 571 milliards d’euros. Ce n’est pas surprenant car, avec 3% nets, ces placements sont en ligne avec l’inflation. Avec les courbes inversées, les obligations d’état ne peuvent pas lutter. Pourquoi prêter à la France à 10 ans à 2.8% brut quand on peut avoir 3% net sans risque ?

Calendrier de la semaine

Principaux chiffres macroéconomiques pouvant faire bouger les marchés cette semaine :

Philippe de Gouville
CEO et co-fondateur d’Ismo

Philippe vous propose chaque semaine son analyse de l’actualité des marchés financiers sur le blog Ismo. Retrouvez ses précédentes analyses dans la catégorie Actualités du blog.

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