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  • Le MSCI World poursuit sa hausse : +0.5%.
  • Les taux s’effondrent : 4.35% pour le 10 ans US, 2.45% pour le 10 ans allemand.
  • Les matières premières reculent, le pétrole à 76$/bl.
  • Le Bitcoin est stable à 37 500$.
  • Le dollar est stable à 1.09$/€.
  • La volatilité, mesurée par le Vix remonte légèrement à 13.

Ces chiffres sont actualisés à la clôture des marchés du vendredi 01 décembre 2023.

Cette semaine vient clôturer un mois de novembre dont on se souviendra sur les marchés obligataires.

La Fed proche du retournement de veste ?

Bien que la plupart des banquiers centraux s’opposent à l’idée de baisser les taux rapidement si la baisse de l’inflation se poursuit, les investisseurs restent convaincus que les baisses de taux c’est pour bientôt. Les marchés anticipent que les taux baisseront aux US dès le mois de mai. Il faut dire que les banquiers centraux, et notamment Powell, ont un discours plus nuancé qui préparent sans doute les investisseurs à la fin du biais hawkish de leur politique monétaire. D’autant plus que l’indicateur préféré d’inflation de la Fed, le Personal Consumption Expenditure (PCE) a encore reculé en octobre à 3.5% pour atteindre le niveau le plus bas depuis début 2021.

La BCE proche du retournement de veste ?

Avec la baisse de l’inflation (cf ci-dessous) et des perspectives plus que moroses pour l’économie de la zone euro, la BCE pourra-t-elle garder son discours sur les taux ? Les investisseurs n’y croient pas et voient maintenant la banque centrale baisser les taux dès le mois de mars.

L’inflation baisse plus vite que prévu en zone euro

Qui l’eut cru. L’inflation en zone euro n’est plus que de 2.4% en novembre, bien aidée par la baisse du pétrole et du dollar. L’inflation core recule elle aussi plus que prévu pour atteindre 3.6%. L’inflation n’est pas encore à l’objectif de 2% mais avec des données prévisionnelles macro-économiques aussi mauvaises, ce n’est plus qu’une question de temps, sauf si le contexte géopolitique évoluait défavorablement bien entendu. Il est temps de bien suivre les données de l’emploi. Le chômage augmente déjà en Allemagne. Tout fléchissement global de ce côté sonnerait la fin de la politique monétaire actuelle. Avec une masse monétaire encore en contraction, se dirige-t-on vers la déflation ? Certains y pensent…

Les marchés obligataires s’envolent

Compte tenu de la fin des anticipations de hausse des taux et de la baisse de l’inflation, les obligations ont connu un mois euphorique. L’indice Bloomberg US bond Aggregate Index a connu sa meilleure performance depuis 1985 (+4.5%) et l’indice Bloomberg Global Bond Aggregate sa meilleure performance depuis la crise financière de 2008.

Le géant de l’immobilier autrichien Signa en faillite

Je l’avais dit précédemment, la crise immobilière allait aussi s’inviter en Europe. La forte hausse des taux a déjà atomisé le marché immobilier en Suède, plombé les SCPIs en France, et coulé WeWork aux US. L’Europe pourrait connaitre l’effondrement immobilier le plus important depuis la crise de 2008. Le conglomérat immobilier et commercial Signa, qui pèse plus de 20 milliards d’actifs, dont le fameux Chrysler buliding à New-York, s’est mis en faillite car dans l’impossibilité de trouver des financements. Attention, si jamais les actifs sont mis sur le marché en cas de liquidation, les valorisations pourraient encore chuter. Voilà qui va ravir les fonds distress spécialisés dans l’achat à la casse, mais probablement pas les porteurs de fonds immobiliers.

L’Inde prend le relai de la Chine

La croissance indienne est en pleine forme et affiche pas moins de 7.6% de croissance. Merci au pétrole russe à bas prix. La Chine est engluée dans une crise immobilière sans précédent et les indicateurs économiques ne sont pas bons (PMI sous les 50 par exemple). L’Inde a déjà dépassé la Chine sur le plan de la population. Peut-elle devenir la nouvelle locomotive économique de l’Asie ?

La note AA de la France maintenue par Standard&Poor’s

Pas de quoi se réjouir tout de suite car l’agence a mis la notation sous surveillance avec des perspectives négatives. La France compte aujourd’hui plus de 3 000 milliards de dettes et avec la hausse des taux, la charge de la dette va littéralement exploser. Dans le même temps, le déficit budgétaire ne passe pas sous les 5% du PIB (contre un objectif européen fixé à 3%). Avec une croissance qui devrait péniblement atteindre les 1% en 2023, la note devrait donc être abaissée à AA- d’ici l’été.

Début de la COP28 à Dubaï

Quand on voit que le volume des émissions de CO2 ne fait que croître d’année en année on peut se demander à quoi ont pu servir les 27 COP précédentes à part des petits fours. Présidée par le président de la compagnie pétrolière des EAU, Adnoc, on peut s’attendre encore une fois à de belles paroles et à de vains engagements moraux, d’autant plus que parmi les 70 000 participants ( !) manquent tout de même les présidents américains et chinois. Rappelons-nous les objectifs des accords de Paris : limiter le réchauffement à un niveau « nettement inférieur à 2% ». Or, il semble qu’il soit déjà trop tard pour cela.

Calendrier de la semaine

Principaux chiffres macroéconomiques pouvant faire bouger les marchés cette semaine :

Philippe de Gouville
CEO et co-fondateur d’Ismo

Philippe vous propose chaque semaine son analyse de l’actualité des marchés financiers sur le blog Ismo. Retrouvez ses précédentes analyses dans la catégorie Actualités du blog.

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