Cette semaine, les marchés ont reculé à cause des tensions au Moyen-Orient et à cause de l’inflation aux US. Vous pouvez aussi nous suivre au quotidien sur X (ex Twitter) pour des réactions sur l’actualité financière.

L’inflation US ne baisse plus

Les investisseurs ont finalement compris que de baisses des taux aux US il n’y aurait pas. Le mouvement est magistral quand on se souvient que 6 baisses étaient anticipées en début d’année. Mais l’inflation a arrêté de reculer. Sur les trois derniers mois, le rythme est remonté à 4% annualisé. Sur cette même période, tous les chiffres ont été plus élevés que prévu. C’est une mauvaise nouvelle au moment où les chiffres macroéconomiques semblent marquer le pas faisant resurgir le spectre de la stagflation.

Au Moyen-Orient, le risque d’escalade

En fin de semaine, les Américains avaient prévenu qu’une attaque de l’Iran sur Israël était imminente. Ce week-end, des centaines de drones ont été lancés et ont été pour la grande majorité interceptés. Il n’y a donc eu que très peu de dégâts. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit de la première attaque directe de l’Iran sur son ennemi juré. Le risque d’embrasement de la région n’a donc jamais été aussi fort. Il semble cependant qu’on en reste là pour le moment, l’état d’Israël ne souhaitant pas riposter directement. En attendant, le pétrole avance doucement vers les 100$/bl et l’or bat tous les records.

La BCE se prépare à baisser les taux

Si elle a laissé les taux inchangés comme prévu, la BCE ouvre clairement la voie à une baisse des taux en juin. La situation des deux côtés de l’Atlantique est vraiment différente, ce qui justifie une divergence des politiques monétaires. La zone euro fait face à des difficultés économiques et voit son inflation reculer chaque mois vers l’objectif de 2%. La BCE poursuit aussi la réduction de son bilan en ne réinvestissant pas l’argent des obligations qui arrivent à terme.

La confiance des investisseurs monte en zone euro

L’indice Sentix qui traduit la confiance des investisseurs est au plus haut depuis 2 ans. Leurs anticipations pour l’économie de la zone Euro sont légèrement positives pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. Dans le même temps, la production industrielle en Allemagne semble reprendre quelques couleurs, ou pour le moins arrêter de s’effondrer.

La Chine downgradée par Fitch

L’agence a décidé de baisse la note de la dette souveraine de la Chine. Elle justifie sa décision par le risque que fait porter la crise immobilière actuelle sur les finances publiques.

Des chiffres macros à nouveau dans le rouge en Chine

On pensait que le pays était en train de sortir de la déflation. Les chiffres de mars sont venus le contredire. Les prix à la production baissent de 2.8% et l’inflation ressort à 0.1% sur un an. Par ailleurs, les exportations ont baissé de 7.5% en mars par rapport à l’année précédente et les importations de 1.9%. Ce n’est donc pas la demande extérieure qui pourra aider le gouvernement à atteindre l’objectif de 5% de croissance.

Le Yen franchit un niveau clé

Après les chiffres de l’inflation aux US, le yen a une nouvelle fois violemment reculé. Il dépasse maintenant 153Y/$. D’aucun pensait qu’à partir de 152Y/$, la BoJ allait intervenir sur les marchés. Il n’en est rien pour le moment. Son gouverneur a d’ailleurs annoncé qu’elle ne monterait pas les taux pour défendre la devise.

Calendrier de la semaine

Principaux chiffres macroéconomiques pouvant faire bouger les marchés cette semaine :

• La croissance en Chine pour le T1 est attendue en hausse mais sous l’objectif des 5% fixé par le gouvernement
• L’indice Zew du climat des affaires en Allemagne pour le mois d’avril est attendu en hausse.
• La production industrielle de mars aux US est attendue en hausse.

Suivez nous sur les réseaux sociaux !

• Instagram
• Facebook
• Twitter
• LinkedIn
• YouTube