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On prend les mêmes et on recommence. Les thèmes qui prédominent sont toujours les suivants !

L’inflation galopante

Elle atteint des niveaux qui doivent rappeler des jours sombres aux plus anciens. Le scénario actuel est proche de celui des années 70 car finalement, le conflit en Ukraine est aussi un choc pétrolier. Cette inflation est aussi la conséquence de politiques monétaires ultra accommodantes qui ont inondé l’économie de cash pour lutter contre la crise de la Covid-19. Mais, on peut aussi pointer du doigt les banquiers centraux qui se sont trompés dans les grandes largeurs en estimant en 2021 que l’inflation était passagère. Ils ont largement tardé à agir en laissant filer les prix. La crédibilité d’un banquier central se juge au travers de sa capacité à contenir l’inflation sur le long terme. Dès que les investisseurs ont des doutes (cf. graphique), les investisseurs réagissent en vendant. Leur crédibilité est clairement entamée et ils se doivent d’agir pour rétablir la confiance des marchés. On dit qu’ils sont « derrière la courbe » car il faut maintenant rattraper le temps perdu en montant les taux, quitte à envoyer les marchés au tapis.

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Source : Refinitiv

La croissance économique

Les chiffres de la croissance au premier trimestre ne sont pas terribles : contraction aux US et croissance anémique en Europe. Les conséquences de la guerre commencent à se faire sentir. Par ailleurs les résultats des stars de la tech sont décevants (Amazon, Netflix, Paypal, …). Ces perspectives pèsent sur les actions même si tout n’est pas noir, loin de là. Le chômage est historiquement bas en Europe. On est proche du plein emploi aux US et les prévisions (PMI) anticipent toujours de la croissance pour les mois qui viennent.

Les confinements en Chine

La stratégie zéro-Covid de la Chine, l’atelier du monde, perturbe non seulement l’économie locale mais aussi toutes les chaines d’approvisionnement dans le monde. Apple, par exemple, est obligée de réduire l’acheminement des iPhones. Les ports sont pratiquement à l’arrêt avec des milliers de bateaux qui attendent à l’ancre. Quoi qu’il arrive, la résorption d’un tel bouchon prendra des mois.

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La situation géopolitique

Les marchés ont intégré l’idée d’un conflit long et « classique » en Ukraine et donc sans escalade majeure. Peut-être ? Il n’en reste pas moins qu’on assiste à la naissance d’un axe Moscou-Pékin qui s’oppose ouvertement à l’Occident et à l’omnipotence du dollar dans les échanges internationaux. Il s’agit peut-être d’une alliance de circonstance mais qui, à terme, pourrait remettre en question la mondialisation des échanges.

Et les marchés dans tout ça ?

Les mouvements en avril sont remarquables. Les obligations baissent sans répit à cause de l’inflation et des hausses de taux à venir. Les marchés craquent aux US. Le S&P500, indice phare des actions américaines, fait le plus mauvais début d’année depuis 1939 ! Et le Nasdaq enregistre sa plus forte baisse depuis la crise financière (-13%), entrainé notamment pas Amazon et Netflix. Le Bitcoin n’est pas tant un refuge que cela finalement avec 15% de baisse. C’est aussi sur le marché des changes que cela se passe. Le dollar s’envole contre toutes les devises, notamment contre l’euro mais surtout contre le Yen qui a dévissé pour atteindre le seuil symbolique de 130. C’est le signe que, malgré tout, le dollar est toujours un actif de refuge. Cela traduit aussi les stratégies parfois diamétralement opposées des différentes banques centrales.

C’est quand ça tangue qu’il faut bien s’accrocher au bateau. Les marchés sont volatils et les baisses de marchés sont à long terme des opportunités sans égales. Le début d’année est difficile mais pour ceux qui investissent régulièrement, chaque semaine dans les fonds Ismo, la baisse est atténuée et permet de se positionner pour les jours meilleurs.