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Certains d’entre vous nous ont sollicité ces derniers jours pour avoir notre conseil et savoir quelle attitude aborder face à la baisse des marchés financiers. Nous ne pouvons prédire l’avenir : le bon sens reste notre meilleur conseil. 

Ce qu’il est essentiel de bien comprendre, c’est que les marchés financiers fonctionnent de manière cyclique : à la hausse, comme cela a été le cas sur une longue période jusqu’en janvier dernier, et à la baisse, comme c’est le cas depuis ces dernières semaines. 

Aussi, en ces périodes d’incertitudes et de nervosités des marchés, il est essentiel de garder le cap

Les chiffres de la semaine

  • Le MSCI World recule : -2,7%
  • Les taux sont stables : 1,74% pour le 10 ans US, +0,10% pour le 10 ans allemand.
  • Les matières premières sont en hausse. 
  • Le pétrole est inchangé à 115/bl.
  • Le Bitcoin perd 2% à 39 000$.
  • Le dollar monte à 1,09$/€.
  • La volatilité, mesurée par le Vix, atteint 32.

Ces chiffres sont actualisés à la clôture des marchés du vendredi 4 mars 2022.

Le désastre humanitaire

La crise humanitaire résultant de l’invasion de l’Ukraine prend de l’ampleur avec des centaines de milliers de personnes sur les routes fuyant les combats. Nous souhaitons exprimer ici notre sincère support à la population ukrainienne. Nous espérons une rapide désescalade des hostilités et une restauration pacifique et rapide de sa souveraineté nationale.

La Russie a été isolée du système financier

Les sanctions visent le portefeuille. L’objectif des occidentaux est de mette à genou l’économie russe. Les réserves en devises de la banque centrale russe ont été gelées, l’empêchant de défendre le rouble qui s’écroule. Plusieurs banques russes ont aussi été exclues de SWIFT, le système de communication facilitant les transferts internationaux d’argent. Ces mesures sont sans précédent mais la Russie a jusqu’ici toujours réussi à s’adapter aux sanctions. 

La dette Russe dégradée et le pays exclu des indices MSCI

La dette russe a été dégradée en catégorie spéculative par les agences et s’approche du défaut de payement. Les fournisseurs d’indices comme MSCI ont retiré la Russie de leurs indices actions. Le MSCI Emerging Markets ne contient donc plus d’actions d’entreprises russes. Pour autant, il est pour l’instant interdit aux étrangers de vendre leurs actions sur les marchés russes.

Les prix des matières premières s’envolent

L’indice Thomson Reuters CRB des matières premières progresse de 29% depuis le début de l’année et atteint son plus haut depuis 14 ans. La barre des 100$/bl est largement franchie. Les sanctions limitent l’accès aux matières premières russes. Pire, la plupart des transporteurs refusent à l’heure actuelle, de transporter des matières premières russes à cause des sanctions et du risque d’image. Son pétrole ne trouve plus preneur, même à prix discount ! La hausse du gaz pourrait se traduire par la hausse du prix des engrais dont la production consomme de grandes quantités de gaz. Cette hausse pourrait alors avoir des répercussions importantes sur les prix des produits alimentaires.

Changement historique de politique de défense en Europe

L’Allemagne a annoncé un virage à 360° de sa politique de défense avec une augmentation sans précédent de son budget pour répondre à la menace que fait peser la Russie. Autre virage, la volonté de s’émanciper de la Russie en matière énergétique avec la décision de rejeter le Nord Stream 2 et celle de construire deux nouveaux ports pour l’importation de gaz liquéfié. Dernière des hérésies, le gouvernement envisage de rouvrir les centrales nucléaires et à charbon ! Mais l’Allemagne n’est pas seule à opérer un virage historique : la Suède, qui a envoyé des armes antichars à l’Ukraine, et la Finlande pourraient demander leur intégration à l’OTAN. Et que dire de la Suisse qui abandonne une politique de neutralité vieille de plus d’un siècle !

Les oligarques sanctionnés

La saisie des bien des oligarques liés à Vladimir Poutine a commencé : des yachts, des propriétés et même le club de foot de Chelsea a été mis en vente.

Les banques centrales s’adaptent

Comment parler d’économie dans cette période troublée. Les banques centrales vont tirer moins fort en attendant de pouvoir évaluer l’impact du conflit sur l’économie. La Fed devrait se limiter à 0,25% de hausse des taux et en Europe, où la récession guette, la BCE devrait passer son tour malgré une inflation toujours plus forte (5,8% en février).