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Le G20, dont les pays sont responsables de 85% des émissions de gaz à effet de serre, vient de se réunir et la COP26 démarre à Glasgow. On comprend donc que pour le climat les décisions importantes sont celles prises par le G20, d’autant plus que la Chine, plus gros pollueur de la planète, ne participe pas à la COP26. Si aucune avancée notable n’est prise lors du G20, les participants à la COP peuvent rester chez eux ! Le bilan carbone en sera au moins réduit.

Il y a urgence, la maison Terre brûle. D’après la Nasa : « Les sept dernières années ont été les sept années les plus chaudes jamais enregistrées, caractérisant la tendance actuelle et dramatique au réchauffement » ! L’agence classe 2020, année la plus chaude jamais enregistrée, ex aequo avec 2016, donnant une augmentation de température de 1 °C par rapport aux moyennes de 1951-1980. Et pourtant, les feux de forêt en Australie ont libéré des fumées bloquant partiellement la lumière du soleil et refroidissant légèrement la planète. La pandémie de COVID-19 a elle fait baisser la pollution. Les climatologues notent en revanche que « la précédente année record, 2016, avait reçu une impulsion significative d’un El Niño fort. » 2020, au contraire, a connu un début de La Niña rafraîchissant en fin d’année. Le tout faisant « la preuve que le climat de fond continue de se réchauffer en raison des gaz à effet de serre. »

World Meteorological organization (public.wmo.int)

D’après une étude récente du FMI, avec les politiques actuelles de réduction des gaz à effet de serre, la probabilité d’arriver à contenir le réchauffement climatique dans une fourchette de 1,5 à 2 degrés s’amenuise de jour en jour. Elles sont très insuffisantes pour espérer atteindre les objectifs de l’accord de Paris. Elles ne représenteraient que la moitié de l’effort nécessaire. D’après leur étude, il faudrait réduire d’au moins 55% de plus les émissions pour limiter le réchauffement à 1,5°C et 30% pour un objectif de 2°C. Chacun doit donc faire plus.

La bonne nouvelle selon l’institut, c’est que le coût de transition est gérable en ne représentant « qu’entre 0,2 et 1,2% PIB mondial » mais qu’il est essentiel de fournir du financement externe aux pays en voie de développement. Les pays développés se sont engagés à fournir au moins 100 milliards de dollars par an pour les aider.